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Un toast à la Place des Arts

14 octobre, 2017

Daniel Aubin a livré ce poème lors de l’annonce de financement du gouvernement du Canada pour la construction de la Place des Arts le vendredi 13 octobre à l’École d’architecture McEwen.


parce qu’il faut mettre les arts à leur place – de choix
d’honneur
de premiers plans de travail et de faisabilité
un tableau collectif singulier

devient chantier de travail
la plus grande table de cuisine
tirez-vous en, une buche
et parkez la drette-là : la nuit est encore jeune

on a plein de belles plumes pour passer le temps
des poèmes et des poètes en devenir
éclairage coulée de slague et soleil

levant sur vision 2020 – clairement
l’objectif scintillant comme un cinq cenne flambant neuf
comme trois rappels post-spectacle
on va s’en conter des bonnes
on est mieux

pour la peine et les semaines pleines et le jus de veine qu’aura mis dans la place
qu’on y mettra, aussi
dans nos murs
dans nos sièges
dans nos galeries-salles-de-répé-de-spectacles
même dans nos bureaux

notre place nous y sommes et le serons davantage
le bâtiment qu’une autre brique dans un gros projet de voilà belle lurette
à partir d’un patrimoine sous-sol d’église où nous rêvions nouvelles frontières
souffle nouveau, terre promise nouvel-ontario

nous y sommes et le serons
parce qu’on mettra les arts à leur place
en plein milieu de ville nickel et de nos cœurs

à la Place des Arts

de la scène et plastiques
des arts dramatiques et la musique de la conversation en marge d’une chanson
en réponse à la fréquence du temps
les vrais affaires qui flottent autour
et qui se cherchent un quelconque langage pour les attraper
comme quand l’éclairage et le bon mot
au bon moment
te brasse l’instant
et le souffle te pogne le cœur à l’air

on ira à la place à l’article singulier
puis c’est là qu’on va se les dire
se les chanter
se les déconstruire et se les sculpter

pour rendre hommage à ceux et celle-là qui l’ont cru et l’ont créée du nôtre
notre cru
ceux et celle-là qui ont pris nos rêves pour
les répandre de long en large et les cultiver par coups de fil
par coups de cœur
et coups de têtes devenus ébauches des plus exquis

parce que les arts font travailler la ville
la fabriquent
la façonnent
et la pétrissent à force de nos désirs et nos peines
notre amour
de la place et nous vous tous autour de la table
pour la prochaine étape des pelles qui creusent et bâtisseurs
de vrais affaires
de vrais moments
de vrais places où l’on regarde tout autour puis qu’on est là
toute la gang
puis que la prochaine est à la porte d’entrée

merci, puis bienvenue