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Certificat des droits d’auteur de Lignes-signes

1973 Bureaux de Prise de parole, 3e niveau

Après le TNO en 1971 et CANO en 1972, la création de la maison d’édition Prise de parole en 1973 poursuit l’œuvre bâtisseuse du mouvement du Nouvel-Ontario. Sa première publication est « Lignes-Signes », un recueil collectif de quatre poètes.


Lignes-Signes – Contextualisation de la création de Prise de parole

1973

Poster avec l’inscription : « Prise de Parole présente lignes-signes / Un recueil de poésie par : G. Tremblay, D. St-Jules, P. Gaboury, J. Lalonde ». Ce poster a été réalisé par Denis St-Jules et Gaston Tremblay.

Document : enregistrement du droit d’auteur de Lignes-Signes cédés à Prise de parole ; date de parution de l’ouvrage : 18 avril 1973 ; date de l’enregistrement : 25 avril 1973. 

Contexte

Après le Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO) à l’été 1971 et la Coopérative des artistes du Nouvel-Ontario (Cano) en janvier 1972, la « révolution sereine » se poursuit à Sudbury avec le congrès Franco-Parole I, de même que la mise sur pied de la Nuit sur l’étang et de la fondation des Éditions Prise de Parole((Au moment de sa fondation, le mot « parole » dans le nom de la maison d’édition porte la majuscule. L’orthographe sera modifiée en 1989.)) en 1973. 

L’écriture et la publication de Lignes-Signes

Dans Prendre la parole, Gaston Tremblay raconte la genèse de Lignes-Signes. De novembre 1970 à avril 1971, il avait été responsable des pages littéraires, en plus d’être rédacteur en chef, à partir de janvier 1971, du journal des étudiants francophones de l’Université Laurentienne, Le Lambda. Après avoir dû interrompre ses études universitaires en 1971-1972, il revient étudier en littérature à l’automne 1972. En septembre, il devient corédacteur du nouveau magazine Réaction qui a remplacé le journal des étudiants francophones l’année précédente. Il se donne comme mission de faire revivre les pages littéraires. 

Il rencontre Fernand Dorais, professeur au Département de français, et sollicite son aide pour fonder un club littéraire. Celui-ci accepte « à condition d’orienter le tout vers un projet concret comme la publication d’un livre((Gaston Tremblay, « La rentrée », Prendre la parole. Le journal de bord du Grand Cano, Ottawa, Le Nordir, 1996, p. 48.)). » Gaston Tremblay cherche alors à convaincre Lise Hémond, Denis St-Jules et Suzanne Richard de participer au projet et il pense à Raymond Simond pour réaliser des aquarelles pour illustrer le recueil. Denis St-Jules accepte de participer au projet, Suzanne Richard n’assiste qu’à une rencontre et Lise Hémond ne se laisse pas convaincre. Par contre, Jean Lalonde se joint au groupe. Le titre de travail du projet est Embryon et Tremblay l’envisage comme une création collective, à l’image de l’expérience qu’il a vécue au sein de La Troupe universitaire et de ce qui se fait au sein du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO) et de la Coopérative des artistes du Nouvel-Ontario (CANO). Les sessions de création, intenses selon Tremblay, durent quatre heures et ont lieu aux deux semaines avec Fernand Dorais comme animateur. 

Le manuscrit est prêt pour la publication à la fin du mois de janvier 1973. Placide Gaboury, professeur au Département de français, remplace alors Fernand Dorais, à la demande de celui-ci, en tant qu’animateur du club littéraire. Le projet de publication va donc inclure quelques textes de Gaboury et ce dernier étant trop occupé, c’est Gaston Tremblay qui assume le travail d’édition. 

À l’hiver 1973, les poètes du club littéraire / atelier de création se sont inscrits au cours de quatrième année qu’offrait Robert Dickson, Étude d’un auteur canadien-français, un cours qui incluait une visite à Montréal chez Gaston Miron, poète et l’un des fondateurs de la maison d’édition L’Hexagone. Cette rencontre est déterminante pour Gaston Tremblay, et Miron s’avère une inspiration pour lui et pour le projet de publication et de fondation d’une maison d’édition :

« […] ce voyage a, pour moi du moins, démystifié les poètes et les maisons d’édition. Gaston Miron était un homme comme tous les autres et il opérait sa maison d’édition dans son salon. À nous d’en faire autant((Gaston Tremblay, « La rentrée », Prendre la parole. Le journal de bord du Grand Cano, Ottawa, Le Nordir, 1996, p. 53.)). »

La fondation de Prise de Parole

Au moment de publier Lignes-signes, la question de la maison d’édition / du lieu d’édition s’est posée ; il fallait trouver une « bannière ». Gaston Tremblay a pensé à Réaction, le magazine littéraire qu’il dirigeait, surtout que le projet d’édition serait financé par le magazine. Il a alors « préparé un document de discussion de cinq pages dont les quatre premières étaient un constat de la situation de l’édition dans le nord de l’Ontario. La cinquième page annonçait les principes sous-jacents à la mission de Prise de Parole((Gaston Tremblay, « Prise de Parole », Prendre la parole. Le journal de bord du Grand Cano (Ottawa, Le Nordir, 1996), p. 55.)). » 

C’est donc en partie avec le budget de Réaction que Gaston Tremblay et Denis St-Jules, les deux seuls membres qui restaient au magazine, qu’a été publié Lignes-Signes. Le responsable des services aux étudiants a fourni un petit montant, de même que le bureau du vice-recteur Hugues Albert. Sa secrétaire a effectué la typographie à temps perdu alors que Gaston Tremblay et Denis St-Jules ont fait la mise en page, ont réalisé la maquette de la couverture et l’affiche promotionnelle.

On avait annoncé que le lancement du recueil aurait lieu lors de la première Nuit sur l’étang en mars 1973, événement de clôture du premier Congrès Franco-Parole((On pouvait lire dans le programme du Congrès, reproduit dans le vol. 2 n° 4 de Réaction que cette première Nuit sur l’étang, c’était entre autres « [l]e club de création littéraire de l’Université Laurentienne, qui lancera son recueil de poésie ; [d]es poètes franco-ontariens qui feront lecture de leurs poèmes » (Réaction, vol. 2, n° 4, p. 14.) Ce numéro est accessible en ligne : https://archive.org/details/ReactionVol.2No.4/page/n13/mode/2up)). Cependant, le travail d’édition a été plus long que prévu, l’imprimeur des presses universitaires a pris du retard ; par conséquent, le recueil n’était pas prêt. Finalement, après avoir aussi manqué l’échéancier de Pâques, l’ouvrage est sorti de l’imprimerie à temps pour le XXIVe  Congrès provincial de l’ACFO qui s’est tenu du 4 au 6 mai 1973 à Sudbury. Le programme de l’ACFO Sudbury 1973 confirme que le recueil a été lancé dans le cadre d’une soirée de théâtre qui avait lieu le samedi soir, 5 mai, à 20 h 30 avec en première partie la pièce « Guerre aux pois verts », une création collective « destinée aux enfants de tout âge » de la troupe Les draveurs dans une mise en scène d’Hélène Gravel et en seconde partie par « La Fabrique à pantoufles », un spectacle de marionnettes et une création collective pour enfants de la troupe de théâtre La Pitoune de Hearst dans une mise en scène de Richard Lachapelle. Le programme précise que le recueil de poésie serait lancé tout juste avant l’intermission et qu’il s’agit de la première publication de cette « nouvelle coopérative de Sudbury((Fonds ACFO, Archives du CRCCF, Université d’Ottawa, C2B1_25-9.)) ». Selon Gaston Tremblay, les ventes ont été excellentes – une soixantaine d’exemplaires –, rapportant plus de 100 $((Gaston Tremblay, « Prise de Parole », Prendre la parole. Le journal de bord du Grand Cano (Ottawa, Le Nordir, 1996), p. 61.)).

Par ailleurs, le fonds d’archives de l’ACFO Grand Sudbury (Fonds 039) contient une copie d’un texte, dactylographié et annoté à la main et signé Gaston Tremblay, qui précise le mandat de la maison d’édition et qui raconte comment ce projet est né. Ces informations recoupent ce qu’il relate dans Le journal de bord du Grand CANO. On y apprend entre autres qu’il y a eu sept versions du tapuscrit avant l’impression. Il s’agit vraisemblablement d’un texte de présentation du recueil Lignes-Signes. C’est dire que Tremblay a voulu profiter de ce lancement pour présenter la nouvelle maison d’édition et son mandat, qu’il exprimait ainsi : 

La maison Prise de Parole est une entreprise franco-ontarienne sans but lucratif, et qui se veut au service de tous les créateurs littéraires franco-ontariens, dans les domaines de la poésie, des contes et nouvelles, du théâtre et de la recherche. C’est simple. La croyance que les Franco-Ontariens sont capables de créer des œuvres littéraires valables, motive l’équipe fondatrice, qui par son action espère promouvoir une activité littéraire en Ontario. Comme son nom le laisse entendre, la nouvelle maison du Nouvel-Ontario croit que ce qui n’est pas exprimé n’existe pas – et elle veut favoriser la prise de parole littéraire des Franco-Ontariens, i.e. de tout citoyen d’expression française qui demeure en Ontario((Gaston Tremblay, dactylogramme (2p.) conservé au Archives de la bibliothèque Jean Noël Desmarais de l’Université Laurentienne, dans le fonds P039 ACFO Grand Sudbury , 1973, Prise de parole.)).

Plus succinctement, le mandat de la maison d’édition se lit ainsi dans Lignes-Signes :

« La maison Prise de Parole se veut animatrice des arts littéraires chez les francophones de l’Ontario ; elle se met donc au service de tous les créateurs littéraires franco-ontariens((Lignes-Signes, Sudbury, Prise de Parole, 1973, p. [4].)). »

Selon Gaston Tremblay, c’est Yvan Rancourt qui a amené Prise de Parole à se doter d’une structure administrative et éditoriale. Ainsi, un premier conseil d’administration a été nommé pour l’année 1973-1974 avec Claude Belcourt (éditeur), Gaston Tremblay (président), Yvan Rancourt (trésorier), Denis St-Jules (secrétaire) et Fernand Lozier (directeur). Le comité de lecture était alors formé de Georges Bélanger, Fernand Dorais et Placide Gaboury((Gaston Tremblay, « Genèse d’éditions francophones en Ontario », Revue du Nouvel-Ontario, « Littérature sudburoise : Prise de Parole 1972-1982 », n° 4, 1982, p.5.)), tous professeurs au Département de français de l’Université Laurentienne. 

La maison d’édition a bénéficié, dès septembre 1973, d’une subvention provenant du Bureau franco-ontarien du Conseil des arts de l’Ontario (CAO) dont le directeur était Richard Casavant. Elle a cependant connu énormément de difficultés (financières entre autres) entre 1976 et 1978. 

L’affiche

C’est Gaston Tremblay et Denis St-Jules qui ont conçu et réalisé l’affiche qui reprend l’idée de la maquette de la couverture du recueil. Gaston Tremblay a conservé une esquisse / un dessin qui a servi d’inspiration pour cette maquette, le tout dessiné au moyens de feuilles « lettraset » avec des crayons feutres – « les moyens du bord » – puis imprimé à l’imprimerie de l’université((Courriel personnel de Gaston Tremblay, 22 octobre 2021.)). 

Le recueil

Le titre est inspiré d’un vers du poème liminaire du recueil, de Denis St-Jules :

Un mince fil vivant
serpente entre

le mot et le sens

entre

la ligne et le signe((Lignes-Signes, Sudbury, Prise de Parole, 1973, p. [5].)).

Selon Gaston Tremblay

[c]es fameux vers témoignent de l’expression la plus profonde et personnelle de soi-même. C’est à ce point que nous a conduits notre animateur d’atelier. Le signe était le poème qui naît nécessairement d’une telle expérience. La plus du poète n’est que la sage-femme qui couche sur le papier les mots, les lignes qui forment le poème((Gaston Tremblay, « La rentrée », Prendre la parole. Le journal de bord du Grand Cano, Ottawa, Le Nordir, 1996, p. 51.)). 

Description du contenu 

À la suite du poème liminaire de Denis St-Jules, le recueil s’ouvre avec la préface de Fernand Dorais, « En guise de… ». Cette préface est suivie de quatre sections : « Apprentissage » de Gaston Tremblay (9 poèmes), « Poèmes » de Denis St-Jules (5 poèmes), « Poèmes » de Placide Gaboury (3 poèmes) et « poèmes » de Jean Lalonde (8 poèmes). 

La préface de Fernand Dorais

Cette préface est importante à plus d’un titre, entre autres parce que Dorais a été l’animateur de l’atelier d’écriture qui a donné lieu à la publication. De façon d’abord tout à fait rhétorique (« Comprirent-ils, lointamment ») puis de façon plus affirmative (« Ils comprirent peut-être autre chose » et « Ils comprirent surtout pour eux-mêmes »), il énonce les valeurs et les principes qui ont animés cette expérience d’écriture collective qui a donné naissance non seulement à un recueil de poésie mais à une maison d’édition. Ainsi, on peut retenir de cet « En guise de… », les éléments suivants : 

« que “ce qui n’est pas exprimé n’existe pas” » (qui serait une citation de Charles Du Bos selon Gaston Tremblay)

« qu’il n’y a de culture que vivante »

« qu’il n’y a de culture qu’enracinée »

« que se déraciner pour s’exprimer […] demeure se trahir, soi-même d’abord »

que « [c]’est ici, c’est maintenant, c’est en soi d’abord, que l’on vainc »

« qu’il faut s’exprimer en un geste beau, irréfutable et nécessaire, et que le reste sera donné par surcroît. […]. »

« que, péniblement, longuement et lentement, malgré incorrections, échecs toujours relatifs, maladresses hésitantes, tâtonnantes qui se cherchent et trouvent presque chance de se trouver, ils allaient en déroulant des LIGNES enfin fonde et imposer es SIGNES : le Sens, un sens, le leur ((Fernand Dorais, « En guise de … », Lignes-Signes, Sudbury, Prise de Parole, 1973, p. [11].))! »

Dorais termine sa préface en suggérant que cette première publication constitue

« l’abécédaire de l’Aube de Notre Nom((Fernand Dorais, « En guise de … », Lignes-Signes, Sudbury, Prise de Parole, 1973, p. [11].)). »

À propos du recueil

« Œuvre collective, [Ligne-Signes] dit la passion et l’incertitude d’exister, ainsi que le désir profond d’entrer activement dans une vie proche et prochaine((Robert Dickson, « L’espace qui reste et l’espace à créer », Revue du Nouvel-Ontario, « Littérature sudburoise : Prise de Parole 1972-1982 », n° 4, 1982, p. 47.)). »

Selon Robert Dickson, la préface de Fernand Dorais qui ouvre le recueil Lignes-Signes est un « texte capital, en quelque sorte “la pensée” qui suit et analyse “l’action” des discours poétiques du recueil, et qui s’intitule tout modestement “En guise de…” aurait pu facilement s’intituler

“En guise de manifeste”, tant il éclaire les options, la vision générale qui définira l’action future et cette nouvelle maison d’édition((Robert Dickson, « L’espace qui reste et l’espace à créer », Revue du Nouvel-Ontario, « Littérature sudburoise : Prise de Parole 1972-1982 », n° 4, 1982, p. 48.)). » 

À propos de la maison d’édition

Robert Dickson cerne ainsi la « première époque » de Prise de Parole (1972-1982) : 

Une douzaine d’auteurs – venus surtout du nord de l’Ontario [–], un sentiment d’appartenance à une collectivité ¬ en voie de se constituer, espérait-on –, une grande importance accordée à la facture des livres qui correspondrait au milieu et à l’époque. Aucune prétention à avoir créé une « littérature„ » – régionale, franco-ontarienne, du Nouvel-Ontario, et encore moins « ontaroise » – [sic] le terme ne sera créé que quelques années plus tard. Il s’agit de prime abord de rendre public des textes de création, poèmes et pièces de théâtre (jusqu’ici). Mais tout cela est encore très ténu, tant par la quantité que par les méthodes artisanales « patentées » par une petite équipe de bénévoles qui invente son propre apprentissage((Robert Dickson, « L’espace qui reste et l’espace à créer », Revue du Nouvel-Ontario, « Littérature sudburoise : Prise de Parole 1972-1982 », n° 4, 1982, p. 52.)). 

La maison d’édition a rapidement évolué, entre autres en suivant les conseils d’Yvan Rancourt qui recommande : 

  • « Formation et mise en marche du Comité de Lecture
  • Élaboration, par le comité directeur actuel, d’un programme des activités pour 1973/74. Les échéances pour les demandes de fonds seront vite arrivées. 
  • Consultation des personnes intéressées qui, sans être nécessairement sur le comité exécutif de Prise de Parole, seront membres du conseil d’administration. 
  • Recherches de sources possibles de financement pour les activités en 1973/74((Gaston Tremblay, « Genèse d’éditions francophones en Ontario », Revue du Nouvel-Ontario, « Littérature sudburoise : Prise de Parole 1972-1982 », n° 4, 1982, p. 7.)). » 

Sources

Lignes-Signes, Sudbury, Prise de parole, 1973.

Robert Dickson, « L’espace qui reste et l’espace à créer », Revue du Nouvel-Ontario, « Littérature sudburoise : Prise de Parole 1972-1982 », n° 4, 1982, p. 45-80.

Gaston Tremblay, « Genèse d’éditions francophones en Ontario », Revue du Nouvel-Ontario, « Littérature sudburoise : Prise de Parole 1972-1982 », n° 4, 1982, p. 1-20.

Gaston Tremblay, « La rentrée », Prendre la parole. Le journal de bord du Grand Cano Ottawa, Le Nordir, 1996, p. 47-53.

Gaston Tremblay, « Prise de Parole », Prendre la parole. Le journal de bord du Grand Cano (Ottawa, Le Nordir, 1996), p. 55-65. [en particulier, “Lignes-signes”, p. 61-62].

Fonds d’archives

Archives de l’ACFO (Fonds C2), Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF), Université d’Ottawa.

Archives de l’ACFO (Fonds P039), Archives de la bibliothèque Jean Noël Desmarais, Université Laurentienne. 


Johanne Melançon

Johanne Melançon a été professeure à l'Université Laurentienne de 2005 à 2021 après avoir enseigné à l'Université de Hearst de 1989 à 2005. Ses publications et ses recherches portent sur l'œuvre de poètes, romanciers et dramaturges franco-ontariens, de même que sur la chanson québécoise et la chanson franco-ontarienne. Chercheure associée au Laboratoire de recherche sur les cultures et les littératures francophones du Canada, elle a co-dirigé avec Lucie Hotte une Introduction à la littérature franco-ontarienne (Prise de parole, 2010; mention au Prix Champlain 2011). Son projet de recherche actuel porte sur le recours aux humanités numériques pour l'analyse et la mise en valeur des archives du théâtre franco-ontarien.